Hippocrate, appelé aussi Hippocrate de Cos ou Hippocrate le Grand, est né vers 460 avant J. C. et mort vers 370 avant J. C. Il est considéré comme le père de la médecine en ce sens qu'il a fait de cet art une profession à part entière. Jusque là toute maladie n'était que force surnaturelle ou divine. Il va rompre avec ces croyances en offrant des théories très précises, d'après lesquelles sont élaborés de grands principes. Le « Corpus Hippocratique » est un recueil d'une soixantaine d'ouvrages dans lesquels nombre de préceptes déontologiques y sont inscrits. Parmi ceux là, cinq ont largement inspiré les courants hygiénistes et naturopathiques.
Entre Hippocrate et les Hygiénistes, précurseurs du concept de naturopathie, des siècles sont passés et le concept de l'homme comme faisant partie d'un tout et en lien avec son environnement s'est perdu. Les hygiénistes vont renouer avec cette tradition hippocratique et considérer l'homme dans sa globalité. Le mouvement hygiéniste est une révolution globale à tous les niveaux : en architecture, en médecine, en urbanisme. Il s'agit de redonner de la valeur à l'environnement qui nous entoure, à l'air respiré, à la nourriture, à l'eau, à la propreté, et à l'individu. Dans ce contexte naîssent les principes d'hygiène vitale. Ils furent énoncés en 1820 par les médecins tels que Isaac Jennings, Sylvester Graham, Russel Trall, Georges Taylor, et au XXème siècle par le docteur Hubert Shelton.
La naturopathie a vu le jour au sein du courant hygiéniste à la fin du XIXe siècle aux États-Unis. Le courant hygiéniste compte uniquement sur la capacité d'auto-guérison du corps et n'utilise aucun remède même naturel pour la guérison. Ses outils sont l'alimentation, l'eau avec la technique des bains, l'air et l'oxygénation naturelle, les exercices physiques, la lumière, le soleil, le repos, le jeûne et la mono-diète. Le courant naturopathique, reprend tous ces concepts en ajoutant l'utilisation des plantes et des complément alimentaires, vitamines et minéraux.